La parution au Journal officiel du 1er septembre 2025 d’un arrêté longtemps attendu par notre fédération marque un tournant pour la formation médicale en France. Désormais, les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) (et les centres de santé) peuvent se porter lieu de stage officiels pour des internes en 3ᵉ cycle de médecine dans un cadre reconnu et sécurisé.
Cette mesure, qui s’inscrit dans la volonté d’adapter la formation des futurs médecins aux réalités des territoires, ouvre de nouvelles perspectives, tant pour les structures que pour les professionnels impliqués dans l’encadrement des étudiants.
Évolutions attendues concrètement pour les MSP et les maîtres de stage
Pour les MSP:
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Ils pourront devenir officiellement reconnus comme sites de stage agréés pour les internes, notamment du 3ᵉ cycle. C’est à dire que le maitre de stage n’est plus une seule personne mais une équipe: la MSP.
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Cela implique que les MSP doivent répondre aux critères requis (Etre une SISA, encadrement, qualité pédagogique) pour obtenir cet agrément.
Pour les maîtres de stage:
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Les praticiens exerçant dans ces lieux – s’ils sont agréés maîtres de stage universitaires – peuvent désormais accueillir et encadrer des étudiants en 3ᵉ cycle, en complément ou indépendamment des structures hospitalières classiques.
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Ils devront respecter les critères de formation, d’encadrement et d’évaluation prévus par les décrets et arrêtés en vigueur (notamment ceux de 2020-951 et de l’arrêté du 5 juillet 2024)
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Si plusieurs maîtres de stage interviennent pour un même étudiant, une seule indemnisation pédagogique leur est versée, répartie au prorata du temps de formation effectué par chacun. (cf notre article du 28/08 https://avecsantena.fr/docteurs-juniors-en-medecine-generale-les-textes-sont-enfin-parus/)
Avec cette réforme, la formation des internes de médecine franchit un pas décisif vers une meilleure adéquation avec les réalités de terrain. Les MSP et centres de santé deviennent des acteurs incontournables de la pédagogie médicale, tandis que les maîtres de stage – qu’ils soient médecins ou paramédicaux – voient leur rôle renforcé et reconnu. L’immersion des étudiant en médecine devient donc elle aussi pluriprofessionnelle, garantissant ainsi un cursus plus proche des réalités de terrain et des besoins de structuration des parcours de soin.
Reste maintenant à poursuivre ces efforts en élargissant cette mesure à l’ensemble des cursus de formation des professions de santé qui restentent, elle, mono-professionnelles et individu-dépendantes.
