Paru le 7 octobre dernier, le Rapport d’Analyse Prospectif 2024 de la HAS revient sur différents point sessentiels dans le fonctionnement de notre système de santé.
Parmi eux, un grand nombrent touchent au secteur des soins primaires et encouragent au développement des équipes de soins primaires et des MSP, principalement du fait de leur impact sur l’accès aux soins grâce à une coordination et à une interprofessionnalité accrues.
Morceaux choisis :
Accessibilité des soins : un prérequis fondamental
L’accès aux soins primaires est considéré comme un prérequis pour garantir la qualité des soins en France. Cela inclut l’accessibilité physique aux professionnels de santé (médecins généralistes, infirmiers, etc.), mais aussi l’accessibilité financière et culturelle.
L’inadéquation entre l’offre et les besoins sur le territoire, exacerbée par la démographie médicale et la répartition géographique inégale, est identifiée comme un problème majeur. Par exemple, en 2022, 24,9 % de la population vivait dans une zone sous-dense en termes de médecins généralistes
Dégradation de l’accès aux soins primaires
Le rapport met en avant la baisse continue de la densité des médecins généralistes et l’augmentation du nombre de personnes vivant dans des zones médicalement sous-dotées. Cela s’accompagne d’une détérioration de l’accès à d’autres professionnels de soins primaires comme les infirmiers ou les kinésithérapeutes, affectant environ 20 % de la population française
Les délais pour accéder à un médecin généraliste sont de plus en plus longs, avec 62 % des médecins déclarant avoir des difficultés à répondre aux demandes de leurs patients en 2022
Problèmes de coordination et de collaboration
Le rapport insiste sur l’importance de la coordination entre les différents professionnels de santé, notamment pour les soins primaires. La mise en place de structures telles que les maisons de santé pluridisciplinaires et les équipes de soins primaires vise à améliorer cette coordination.
Cependant, il est souligné que cette collaboration reste insuffisante et doit être renforcée, avec un soutien financier et organisationnel pour favoriser la création d’équipes pluridisciplinaires en soins primaires
Nouveaux métiers et reconfiguration des frontières professionnelles
Le manque de personnel médical dans les soins primaires a conduit à l’introduction de nouveaux métiers comme les infirmiers de pratique avancée et les assistants médicaux, qui viennent en soutien des médecins. Cela permet d’étendre l’accès aux soins de premier recours et d’améliorer la prise en charge des patients dans les zones sous-dotées
Renforcer la qualité et la sécurité des soins
La qualité des soins primaires ne repose pas uniquement sur l’accès, mais aussi sur l’efficacité et la sécurité des parcours de soins. Le rapport recommande l’usage d’indicateurs de qualité pour évaluer les soins primaires et renforcer l’amélioration continue dans ce domaine