C’est dans un contexte de tension politique et économique que le gouvernement de Michel BARNIER a dévoilé hier, le 10 octobre, le dossier de presse présentant le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2025. Un texte final devra être adopté rapidement pour entrer en vigueur au 1er janvier 2025. Nous dévoilons ici les intentions essentielles pour les acteurs de la santé de Ville et de l’exercice coordonné.
Revalorisation de la consultation des médecins traitants :
- Le tarif de la consultation pour les médecins généralistes de premier recours sera revalorisé à 30 €, à compter de décembre 2024. Cela s’inscrit dans le cadre de la convention médicale signée avec l’assurance maladie, ayant un impact budgétaire de 1 milliard d’euros en 2025 et de 1,6 milliard d’euros à l’horizon 2027.
Soutien au développement des soins de premier recours :
- Le PLFSS 2025 consacre une enveloppe budgétaire pour renforcer l’accès aux soins, en particulier dans les territoires sous-dotés. Cela inclut le développement des maisons de santé pluriprofessionnelles et d’équipes mobiles de soins itinérants (ex. médicobus). Ces mesures visent à lutter contre les déserts médicaux.
- Les soins de ville, qui incluent les consultations en médecine générale, verront leurs dépenses augmenter de 2,0 % en 2025, ce qui représente une partie des 264 milliards d’euros alloués au total pour l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam).
Téléconsultation et soins non programmés :
- Une partie du financement est dirigée vers la promotion des téléconsultations et des dispositifs de soins non programmés comme le Service d’Accès aux Soins (SAS), qui permettra une meilleure répartition des soins de premier recours. Les chiffres exacts ne sont pas spécifiés dans le document, mais ils s’inscrivent dans le cadre général des 264 milliards d’euros de l’Ondam, qui inclut ces initiatives.
Efforts pour améliorer l’attractivité des métiers de santé :
- Le gouvernement alloue des financements pour renforcer l’attractivité des zones rurales pour les médecins généralistes et autres professionnels de santé, en particulier via les maisons de santé pluriprofessionnelles. Cette stratégie vise à créer plus de lieux d’exercice en milieu rural et à assurer la couverture médicale des zones sous-dotées.
Bien que l’exercice coordonné trouve une certaine place dans ce PLFSS, peu d’arguments chiffrés transparaissent derrière les intentions clairement affichées. Le parcours législatif de ce projet de loi est encore long entre Assemblée Nationale, Sénat et Commission Paritaire, il devrait subir des évolutions et bénéficier de précisions auxquelles nous resterons attentifs et ne manquerons pas de vous communiquer la teneur.